Rouge Beauté œuvre pour le développement de micros-écoles d’arts appliqués à la production artisanale locale réalisée par les femmes à Madagascar. L’Association a choisi comme sites d’activité trois régions : la Haute Matsiatra, la Boeny et l’Analanjirofo pour y dispenser une formation artistique afin de développer la créativité. Son but est de mettre en valeur et de diversifier sensiblement la production artisanale locale afin d’en accroître la diffusion. Rouge Beauté vise l’autonomie financière de ces femmes qui peuvent maintenant produire, dans la durabilité, un artisanat créatif et original au sein de structures légères.

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vendredi 29 janvier 2010

De retour à Fianarantsoa

Chers amis,

Je suis de retour à Fianarantsoa depuis une petite semaine.

C’est une ville, de 160000 habitants, située à 415 Km d'Antananarivo. Capitale royale des Betsileo, Fianarantsoa, est la porte du Sud de Madagascar. Centre commercial et carrefour routier, Fianarantsoa est reliée par le chemin de fer (le seul qui fonctionne encore à Madagascar pour tout le monde) à Manakara sur la côte est. La région, de Haute Matsiatra, située à 1200 mètres d'altitude sur les hauts plateaux de la région du Betsileo, cultive le tabac, le riz, le raisin et le café. Elle possède également des fermes spécialisées dans l'élevage du bétail, des savonneries et des huileries. Les industries locales reposent sur le traitement du riz, le conditionnement de la viande de bœuf, la fabrication de briques et le travail du bois. C'est aussi ici que l'on produit le meilleur vin de l'île. Fianarantsoa est considérée comme le centre intellectuel de Madagascar, son Université est réputée. Malgré cette présentation alléchante, Fiananantsoa souffre énormément de la crise

J’ai consacré cette première semaine à des démarches administratives incontournables et à l’organisation de la session, ici, jusqu’à fin février. Je vais, comme la dernière fois, encadrer des artisanes-relais, chefs de file de diverses associations régionales, dans le cadre de la convention en cours, Région de Haute Matsiatra / RougeBeauté. J’envisage également de partir travailler, vers le 9 février, pour quelques jours, avec l’une de ces associations située dans une commune environnante. Je n’oublie pas, non plus, le petit groupe d’artisans handicapés avec lesquels j’ai déjà entamé une activité en novembre dernier.

À bientôt, pour la suite…

Rosemarie martin

vendredi 15 janvier 2010

Majunga

Chers amis,

Comme vous le savez, je suis à Majunga depuis le 21 décembre 2009. En ce moment, c’est la saison des pluies, ce sont des trombes d’eau qui s’abattent pendant des heures. Par moments, j’ai l’impression que le ciel va me tomber sur la tête… et pourtant, il faut que je m’estime heureuse car sur la côte est c’est pire !

Majunga (250 000 habitants) donc est une ville située sur la côte ouest, plutôt au nord. C’est une cité très cosmopolite, aux influences africaines et orientales, 3ème ville de Madagascar. Majunga est aujourd'hui le deuxième port de Madagascar et le premier port de la cote ouest. La ville comporte une usine textile, des pêcheries pour la crevette, le thon et les langoustes (flotte étrangère), une industrie sucrière, une savonnerie et une cimenterie. Majunga c'est aussi un centre administratif et universitaire.

Le principal partenaire, local, de Rouge Beauté est la congrégation catholique Relijiozin'ny Fo Masin'i Jesoa sy Maria (installée à Madagascar depuis 1952). Le premier groupe avec lequel je travaille est constitué d’une dizaine artisanes, il a été décidé avec Bé-Thérèse, notre relais local, de faire démarrer le projet avec un petit effectif. Ce sont des femmes de milieu urbain, leurs spécificités sont très diverses, l’une des femmes s’est jointe au groupe pour ses qualités de vendeuse, une autre est pleine de ressource quant à la recherche de débouchés commerciaux, les techniques artisanales vont de la vannerie à la couture en passant par le crochet. Mais leur production dominante est la vannerie en fibre de raphia et de Satrana.

Cette semaine, un deuxième groupe, d’une quinzaine de femmes, m’a demandé d’intégrer Rouge Beauté, elles sont de Belinta, un petit village de pêcheurs au nord de Majunga, elles travaillent surtout dans le domaine de la vannerie, elles aussi.

Avec ces deux groupes, nous nous lançons dans la production de prototypes de photophores, abat-jour, rideaux de « perles », pochettes pour dames, sacs de voyage, voire malles… Ne nous emballons pas, pour l’instant, rien n’est terminé, mais ça le sera, si tout va bien, pour mon retour ici début mars. Il me reste encore une séance à faire lundi avec le groupe de Majunga-ville avant de repartir vers Fianarantsoa.

À suivre

Rosemarie

lundi 11 janvier 2010

Rouge Beauté... L'aventure continue en cette nouvelle année

Chers amis

Voici maintenant 3 mois que le projet Rouge Beauté (Mena Tsara) suit son cours à Madagascar. Je suis actuellement à Majunga depuis le 21 décembre. Entre temps, je suis passée par Ambatoroa à Sainte-Marie, vous trouverez, bientôt, ci-contre, un petit diaporama, qui montre les artisanes Rouge Beauté en action et leur production ancienne et nouvelle. La petite case que vous pouvez voir au fond ou toute seule est ma maison chez Antoine à Ambatoroa. Le séjour sur l’île de Sainte-Marie s’est bien passé. Nous avons offert une machine à coudre manuelle (il n’y a pas d’électricité au nord de l’Île) et un téléphone portable avec du crédit afin que le groupe puisse communiquer avec nous et ses partenaires.

Les prototypes produits durant ces deux semaines me semblent intéressants, nattes, pochettes, lampes, et photophores... avec l’utilisation de nouvelles fibres comme la fougère commune. Reste le problème de la diffusion, elles ne sont pas dutout commerçantes, il faut donc qu’elles délèguent cette partie. Leur production est quand même présentée chez Antoine dans la salle de restaurant (avec de belles étiquettes Mena Tsara _ rouge beauté_), bien sûr, il y a des ventes mais ce n'est pas suffisant. Elles vont trouver également quelqu'un pour démarcher auprès des hôtels-restaurants pour les luminaires et je leur ai fait une avance pour confectionner une pancarte à mettre dans le village et peut-être une autre chez Antoine... Je vais, bien sûr, rapporter des prototypes lorsque je vais revenir en France, pour deux mois, en juin. Si certains d’entres-vous ont des idées de débouchés, n’hésitez pas à faire vos propositions…

À bientôt sur ce blog.

Rosemarie