Rouge Beauté œuvre pour le développement de micros-écoles d’arts appliqués à la production artisanale locale réalisée par les femmes à Madagascar. L’Association a choisi comme sites d’activité trois régions : la Haute Matsiatra, la Boeny et l’Analanjirofo pour y dispenser une formation artistique afin de développer la créativité. Son but est de mettre en valeur et de diversifier sensiblement la production artisanale locale afin d’en accroître la diffusion. Rouge Beauté vise l’autonomie financière de ces femmes qui peuvent maintenant produire, dans la durabilité, un artisanat créatif et original au sein de structures légères.

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samedi 28 mai 2011

L'hiver commence en Haute Matsiatra


 C'est l’hiver qui commence mais pour l’instant, il n’est pas trop rigoureux, la température varie entre 10° à 25 selon le moment de la journée. À partir de cette période, les nuits deviennent dures pour les sans-abri mais aussi pour les gardiens de nuit qui dorment dans de petites cabanes de fortune montées chaque soir et démontées chaque matin devant ou à côté des portes de magasins qu’ils doivent surveiller pour 40000 Ar (15€) par mois toutes les nuits ainsi que les dimanches et les jours fériés. Joseph est allé chercher son seul bien, sa petite radio, pour que je le photographie avec.



Les femmes du quartier de Tsaramandroso sont de plus en plus actives. Elles ne se contentent pas de tisser la fibre de sisal, elle vont, elles-mêmes, cueillir les feuilles pour l’extraire, c’est un très gros travail. Après le séchage, c’est la teinture à l'aide d’écorces d’arbres, de champignons, de racines… Puis vient le tressage et enfin le tissage.

À Ambohimahamasina, nous avons poursuivi le stage de la fin janvier sur les lampes et abat-jour. Cette fois-ci, nous sommes allés jusqu’au montage électrique, l’apprentissage s’est bien passé, mais nous avons eu quelques ennuis avec les interrupteurs, chinois, tous défectueux. Il y a eu plus de peur que de mal malgré quelques étincelles le soir venu. Ce village n’est alimenté en électricité qu’une heure par jour entre 18h30 et 19h30.

De remarquable à Mahasoabe, un jeu de dame en sisal, des tapis ainsi que des chapeaux très beaux de toutes les couleurs.




L’association, Ampelasoa, qui ne travaille que le Soga (toile écrue), a enrichi sa collection, toujours marquée par la tresse de tissu, de nappes ou plutôt sets de table pour deux personnes et de ceintures de voyage, très pratiques pour transporter l’argent et les papiers discrètement.

Dans l’ensemble, à part les chapeaux et petits sandrify (pochettes qui s’emboîtent) très colorés des associations Taratra et Faly, la tendance est toujours au naturel.

Aux dernières nouvelles, le chantier de la micro école de Majunga avance bien, j’y serai dimanche soir et pourrai en rendre compte dans le prochain message.

À bientôt

Rosemarie Martin

Tissage de tresses de sisal en Haute Matsiatra.avi

Extraction de la fibre de sisal en Haute Matsiatra Madagascar.avi