Rouge Beauté œuvre pour le développement de micros-écoles d’arts appliqués à la production artisanale locale réalisée par les femmes à Madagascar. L’Association a choisi comme sites d’activité trois régions : la Haute Matsiatra, la Boeny et l’Analanjirofo pour y dispenser une formation artistique afin de développer la créativité. Son but est de mettre en valeur et de diversifier sensiblement la production artisanale locale afin d’en accroître la diffusion. Rouge Beauté vise l’autonomie financière de ces femmes qui peuvent maintenant produire, dans la durabilité, un artisanat créatif et original au sein de structures légères.

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jeudi 31 mars 2011

Février/mars 2011 à Mahajanga


Majunga n’avait pas connu de saison des pluies aussi intense depuis longtemps.
Nous avons reçu la visite de trois de nos membres dont la trésorière, Véronique Moreau, et le trésorier adjoint, Jacques Rabiller, ils sont repartis avec quelques échantillons, surtout des sacs en raphia tissés main.

Le groupe de Mahajanga-ville a pris sa vitesse de croisière, il est maintenant assez productif, plus créatif et très en progrès quant à la qualité de la finition. Le groupe de Belinta, qui a plus de difficulté avec l’assemblage et la couture, s’oriente vers une production de tapis, sets de table, dessous-de-plat, rideaux pare soleil, tentures…

Pour vous permettre de mieux visualiser les matières de base et leur utilisation, voici un petit point en image sur les fibres naturelles utilisées par les artisanes Rouge Beauté.


À Sainte Marie, les artisanes tressent surtout le penja qui a la particularité d’être blanc à l’intérieur ainsi que le harefo, très souple, au rendu moelleux, ce sont deux variétés de jonc, ravindahasa. Elles travaillent également le raphia, rofia, qui est une variété de palmier.




Dans la région de Haute Matsiatra, les femmes emploient différents joncs comme le forona, souple, le vinda, résistant, le zozoro, le harefo mais aussi le sisal,    taretra, de la famille des agaves et la fougère, apanga


À Mahajanga, située dans une région plus sèche, il n’y a pas de jonc mais on tresse le satrana, un palmier très présent dans la région et le raphia.

Je vais passer le mois d’avril à Sainte Marie où le groupe m’attend ainsi que Modestine qui m’enseigne le  Malgache avec beaucoup de compétence.

Rosemarie Martin