Rouge Beauté œuvre pour le développement de micros-écoles d’arts appliqués à la production artisanale locale réalisée par les femmes à Madagascar. L’Association a choisi comme sites d’activité trois régions : la Haute Matsiatra, la Boeny et l’Analanjirofo pour y dispenser une formation artistique afin de développer la créativité. Son but est de mettre en valeur et de diversifier sensiblement la production artisanale locale afin d’en accroître la diffusion. Rouge Beauté vise l’autonomie financière de ces femmes qui peuvent maintenant produire, dans la durabilité, un artisanat créatif et original au sein de structures légères.

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mardi 22 avril 2014

Déplacements, grande activité, chantier, délestage...

Me voilà encore de retour à Mahajanga mais, cette fois-ci, je suis allée faire de la formation auprès d’associations de femmes artisanes à Fianarantsoa qui travaillent le taretra, sisal et le forona, sorte de jonc.

En revenant, je me suis arrêtée à Antsirabe, pour la rencontre annuelle France Volontaire à Madagascar, la plupart des participants avaient, comme moi, le statut de VSI (Volontaires de Solidarité Internationale). C’est vraiment intéressant de partager des expériences, j’ai fait de belles rencontres, des actions communes pourront peut-être en découler.

Nous venons de passer un week-end de Pâques très animé, c’est une tradition à Madagascar que d’aller pique-niquer le lundi de Pâques, tous les gens de la ville viennent au bord de la mer, beaucoup marchent à pied, certains arrivent dès la nuit. Hier, il y avait un embouteillage monstre à Petite Plage où se déroulait également la régate : Majunga fait son tour du monde, ce sont les pêcheurs qui font la course, leurs voiles représentent un pays, une région du monde ou encore une association, c’était formidable !

À Rouge Beauté, Mahajanga, il y beaucoup d’activité en ce moment, les artisanes sont en plein boom à cause des vacances de Pâques qui arrivent avec, nous l’espérons, de nombreux tourismes.

Nous sommes aussi en plein chantier : les sanitaires, enfin et les grilles de sécurité sont en cours d’installation. Nous rêvions bien d’un monde sans grille mais l’Assurance n’était pas d’accord. Ces travaux ont été réalisés grâce à une belle subvention du Rotary Club. Il s’agit d’une AIPM (Action d’Intérêt Public Mondial), fruit de la collaboration entre le club de Nantes, le club de Mahajanga, un club anglais et le Siège,
La première tranche de travaux, le gros œuvre, avait été prise en charge par la Fondation d’entreprise Total et LPSA qui s’occupe de la logistique pétrolière à Madagascar. Le Rotary Club, finance, en plus des travaux déjà cités, de l’équipement informatique et de communication, des machines à coudre, des métiers à tisser, de l’outillage, du mobilier, et un gros plan de formation en vannerie, broderie, chapellerie,   couture, informatique…
Des formations en crochet, tissage, tressage du raphia et tressage du satrana, sorte de palmier, sont prodiguées depuis le 6 janvier, nous attendons pour bientôt les ordinateurs et les machines à coudre. Le matériel de bureau et pédagogique est déjà arrivé, les stores aussi. De nouveaux métiers à tisser sont en chantier, ensuite ce sera le tour du mobilier, nous manquons cruellement de tables et de rangements. Enfin, nous pensons que fin juin tout sera fini à part quelques formations, peut-être.

À l’heure où j’écris ces mots, il y a encore une coupure de courant, c’est presque tous les jours deux, trois, quatre heures, voire plus. Soupire !






Rosemarie Martin