Rouge Beauté œuvre pour le développement de micros-écoles d’arts appliqués à la production artisanale locale réalisée par les femmes à Madagascar. L’Association a choisi comme sites d’activité trois régions : la Haute Matsiatra, la Boeny et l’Analanjirofo pour y dispenser une formation artistique afin de développer la créativité. Son but est de mettre en valeur et de diversifier sensiblement la production artisanale locale afin d’en accroître la diffusion. Rouge Beauté vise l’autonomie financière de ces femmes qui peuvent maintenant produire, dans la durabilité, un artisanat créatif et original au sein de structures légères.

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lundi 30 novembre 2015

En visite en Haute Matsiatra


En octobre, nous avons reçu avec grand plaisir des représentants de l'Association Hetsika de Nantes, ils sont sur un nouveau projet d'opéra à Madagascar, avec des enfants cette fois-ci.


Depuis une quinzaine de jour, j'ai quitté Mahajanga pour la Haute Matsiatra, c'est avec plaisir que j'ai retrouvé les artisanes des associations qui suivent habituellement notre formation : à Mahasoabe, Taratra et Faly, travaillent respectivement le jonc, forona, et le sisal, taretra et à Fianarantsoa, les femmes de Ny Aingasoa font des patchworks en tissus tandis que les artisanes de Andohabevava, de l'association Vehivavy Miray exploitent le sisal. La créativité progresse tout doucement, je ne peux pas trop pousser ces femmes à produire car elles n'ont toujours pas à leur disposition un lieu de vente digne de ce nom. L'association Rouge Beauté ne peut rien faire toute seule et le choix des partenaires locaux, pour des raisons financières compréhensibles, ne va pas vers la recherche d'un lieu ayant pignon sur rue pour y installer une maison des artisanes. De plus, Rouge Beauté a pris la décision de prioriser la reconstruction de notre site de Sainte Marie mais à chacune de mes visite en Haute Matsiatra, ça me fait mal au cœur de ne pas pouvoir aider plus. Toutefois un nouveau lieu de vente est ouvert sur le site de l'ancienne piscine dans le quartier de Anzoma, c'est un peu enclavé mais on va voir ce que ça donne...




Suite à la formation ayant eu lieu en début de séjour, les femmes de Mahasoabe et de Andohabevava ont apporté, hier dimanche, leurs nouvelles productions. Pas mal non ? Et quelle fierté ! Et j'ai récupéré samedi un patchwork chez Madame Simona qui m'a aussi fait cadeau de deux sacs en soga brodés Rouge Beauté.





La semaine dernière, j'ai fait un saut à Ranomafana pour y acheter des « larmes de job » ou voambero, c'est une graine qui nous sert à fabriquer des rideaux de porte. Il y en a à foison, beaucoup plus encore que dans la région de Mitsinjo où nous nous fournissons d'habitude.





Aujourd’hui, je suis allée visiter les potiers et potières dans un petit village proche Fianarantsoa. J'ai une petite idée derrière la tête, j'ai vu à Mahajanga des fabriques de briques et dans ce cas, il y a beaucoup de chance qu'on puisse y trouver aussi de l'argile plus fine pour faire de la poterie. J'ai proposé aux femmes d'ici de leur donner une formation design en échange de quoi, elles formeraient les artisanes de Mahajanga, à suivre aussi...




Tout ça, c'est beaucoup de taxi-brousse avec de nombreuses aventures notamment quand on voyage avec une vingtaine de personnes serrées comme des sardines à l'arrière d'une 404 bâchée pour les trajets locaux.


En déplacement, je garde toujours le contact avec les autres site. Tout va bien à Mahajanga, nous attendons la saison des pluies avec impatience. La piste qui dessert Petite Plage va être goudronnée.
Les artisanes travaillent beaucoup.

Ce week-end, nous avons participé au Festival Vorifady à Mitsinjo, le travail de Rouge Beauté a été reconnu à sa juste valeur.


Demain, je repars pour Antananarivo, pour deux jours, puis ce sera un nouveau départ pour Sainte Marie, à suivre... Ici tous les mois ou chaque semaine sur Facebook :
//https://www.facebook.com/pages/Rouge-Beaut%C3%A9-Madagascar/684412314920383?fref=ts

Rosemarie Martin