Rouge Beauté œuvre pour le développement de micros-écoles d’arts appliqués à la production artisanale locale réalisée par les femmes à Madagascar. L’Association a choisi comme sites d’activité trois régions : la Haute Matsiatra, la Boeny et l’Analanjirofo pour y dispenser une formation artistique afin de développer la créativité. Son but est de mettre en valeur et de diversifier sensiblement la production artisanale locale afin d’en accroître la diffusion. Rouge Beauté vise l’autonomie financière de ces femmes qui peuvent maintenant produire, dans la durabilité, un artisanat créatif et original au sein de structures légères.
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samedi 24 mars 2012
jeudi 15 mars 2012
Mahajanga, Fianarantsoa février, mars 2012
Je suis de retour à Mahanjanga où les ordures ménagères ont enfin été ramassées. Je viens de
passer quinze jours à Fianarantsoa où j’ai travaillé avec quatre associations.
J’ai eu des difficultés pour rencontrer les femmes
des deux associations de la commune de Mahasoabe, Taratra et Faly à cause des inondations qui
coupaient la route. Il y a eu vraiment beaucoup de pluie en ce début de mois de
mars.
Dans le quartier de Tsaramandroso à Fianarantsoa, les
artisanes de Fitahiana, m’ont accueillie avec beaucoup d’enthousiasme, comme
d’habitude. Après avoir vu le blog, elles ont insisté pour faire une photo de
groupe. Elles continuent à travailler le Sisal, elles vendent leurs produits au
marché du Zoma tous les vendredis (ny zoma) et à la gare routière.
Les femmes d’Ampelasoa qui travaillait le soga (toile locale de coton
écru), s’orientent maintenant vers le bemiray (patchwork) car le prix du soga a beaucoup augmenté, ce
n’est plus rentable de l’utiliser. Elles ont déjà réalisé un plaid qui est parti
à La Réunion et commencent des tapis d’éveil pour les bébés, à suivre…

En passant à Tana, j’ai acheté de la teinture, mais,
là aussi, il y a une augmentation de 24 % sur le rose, la couleur la plus
utilisée par les artisanes malgaches.
Le cuir est difficile à trouver et très cher alors
que l’élevage du zébu est très important à Madagascar, en 2007, le pays
possédait un cheptel de 10,4 millions de bovins. Pour les artisanes, c’est un
problème car des anses en cuir pour un sac, par exemple, c’est une plus-value.
Dans le cadre de la labellisation Angaya, à Mahajanga nous avons décidé de développer la
collaboration entre les diverses formes d’artisanat, nous avons déjà effectué
des prototypes avec un cordonnier du groupe.
Depuis que Rouge Beauté est mentionnée dans les pages
info-tourisme-madagascar, nous avons reçu, à Mahajanga, la visite d'un groupe
d'artisanes d'Antananarivo fin février, un bus de touristes début mars et nous
avons été contactés par un autre Tour opérateur intéressé pour visiter notre
boutique-atelier.
Toujours dans le cadre de la labellisation, j’ai
rencontré la Directrice de la toute nouvelle École de Tourisme de Mahajanga
hébergée dans les locaux de la faculté des sciences. Petite parenthèse :
j’ai appris, à cette occasion, que l’Université de Nantes s’était associée à la
ville de Mahajanga pour y créer un laboratoire Mixte International en
Biotechnologie. Avec la directrice de l’École de Tourisme, nous sommes en train
d’envisager une collaboration souple. Pour l’instant, elle a offert un point de
vente pour Rouge Beauté à l’accueil de l’école et j’ai accepté de faire
quelques interventions auprès de étudiants dans le domaine du développement de
la sensibilité artistique.
Les cours d'alphabétisation et de français commencent doucement.
À suivre…
Rosemarie Martin
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Sainte Marie
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