Me voilà revenue de la brousse depuis ce matin, déjà
quinze jours que je suis à Sainte Marie, la plupart du temps à Ambatoroa, dans
le Nord. La journée du 8 mars s’est très bien passée, toutes les femmes de
l’Île s’étaient donné rendez-vous à Ambatoroa pour défiler en lambahoany colorés en chantant sur un
fond de percussion. Pour moi, grande impatiente dans le pays du moramora, les discours ont quand
même été… longs. Mais bon, le bal de la veille, les défilés, la bonne humeur,
la musique, les échanges… les femmes sont pleines d’énergie. Cette journée m’a
aussi permis de rencontrer la plupart de nos partenaires.
En parlant de partenariat, Rouge Beauté vient de
s’affilier à l’Office du Tourisme de l’Île qui fait peau veuve. Un grand projet
de Charte de Tourisme Durable est en train de s’échafauder avec tous les
acteurs de l’économie touristique. Pour l’instant, c’est le stade de l’état des
lieux, ensuite seront définis les critères de cette charte puis viendra le
temps de la mise en place et le suivi, tout ça va prendre au minimum un an.
Nous avons reçu, à Rouge Beauté, la visite du chargé
de mission pour l’étude préalable. Si cette charte se met en place nous
pourrons être une des étapes de circuits touristiques. Il y a encore beaucoup à
faire à Sainte Marie pour améliorer le tourisme.
Tout cela est vraiment positif, seule au tableau, je vous en avais déjà parlé début novembre, l’hôtel Chez Antoine
auquel nous sommes accolées, est en passe de fermer, nous devons donc déménager
au village dès que nos finances nous le permettront.
La route d’Ambodifotatra à Ambatoroa, est maintenant
presque terminée, ce qui va sans doute transformer la vie des villageois à plus
ou moins court terme. Un nouveau taxi-brousse s’est installé qui se nomme
Transport rapide, en plus il est confortable, finies les galères dans des
véhicules pourris et dangereux.
Demain, je vais aller rendre visite à l’hôtel
Soanambo, notre meilleur client sur l’île qui vient de nous faire une nouvelle
commande et j’irai voir aussi mes amis de l’Hôtel Lakana qui nous ont toujours
soutenu dans notre action.
Malgré les difficultés relatives au site, la matière
première, le penja, plus dur à travailler en période de pluie, les artisanes
continuent à produire.
Nous sommes en train d’exploiter une façon de
tisser le penja.
Une nouvelle recrue connaît une technique de macramé
très intéressante pour le raphia.
Mercredi, je reviens à Mahajanga.
À bientôt, ici ou sur Facebook https://www.facebook.com/pages/Rouge-Beaut%C3%A9-Madagascar/684412314920383?fref=ts
Rosemarie Martin