Rouge Beauté œuvre pour le développement de micros-écoles d’arts appliqués à la production artisanale locale réalisée par les femmes à Madagascar. L’Association a choisi comme sites d’activité trois régions : la Haute Matsiatra, la Boeny et l’Analanjirofo pour y dispenser une formation artistique afin de développer la créativité. Son but est de mettre en valeur et de diversifier sensiblement la production artisanale locale afin d’en accroître la diffusion. Rouge Beauté vise l’autonomie financière de ces femmes qui peuvent maintenant produire, dans la durabilité, un artisanat créatif et original au sein de structures légères.

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lundi 17 mars 2014

Sainte Marie en mars


  
Me voilà revenue de la brousse depuis ce matin, déjà quinze jours que je suis à Sainte Marie, la plupart du temps à Ambatoroa, dans le Nord. La journée du 8 mars s’est très bien passée, toutes les femmes de l’Île s’étaient donné rendez-vous à Ambatoroa pour défiler en lambahoany colorés en chantant sur un fond de percussion. Pour moi, grande impatiente dans le pays du moramora, les discours ont quand même été… longs. Mais bon, le bal de la veille, les défilés, la bonne humeur, la musique, les échanges… les femmes sont pleines d’énergie. Cette journée m’a aussi permis de rencontrer la plupart de nos partenaires.

En parlant de partenariat, Rouge Beauté vient de s’affilier à l’Office du Tourisme de l’Île qui fait peau veuve. Un grand projet de Charte de Tourisme Durable est en train de s’échafauder avec tous les acteurs de l’économie touristique. Pour l’instant, c’est le stade de l’état des lieux, ensuite seront définis les critères de cette charte puis viendra le temps de la mise en place et le suivi, tout ça va prendre au minimum un an.
Nous avons reçu, à Rouge Beauté, la visite du chargé de mission pour l’étude préalable. Si cette charte se met en place nous pourrons être une des étapes de circuits touristiques. Il y a encore beaucoup à faire à Sainte Marie pour améliorer le tourisme.

Tout cela est vraiment positif, seule  au tableau, je vous en avais déjà parlé début novembre, l’hôtel Chez Antoine auquel nous sommes accolées, est en passe de fermer, nous devons donc déménager au village dès que nos finances nous le permettront.
La route d’Ambodifotatra à Ambatoroa, est maintenant presque terminée, ce qui va sans doute transformer la vie des villageois à plus ou moins court terme. Un nouveau taxi-brousse s’est installé qui se nomme Transport rapide, en plus il est confortable, finies les galères dans des véhicules pourris et dangereux.

Demain, je vais aller rendre visite à l’hôtel Soanambo, notre meilleur client sur l’île qui vient de nous faire une nouvelle commande et j’irai voir aussi mes amis de l’Hôtel Lakana qui nous ont toujours soutenu dans notre action.

Malgré les difficultés relatives au site, la matière première, le penja, plus dur à travailler en période de pluie, les artisanes continuent à produire.
Nous sommes en train d’exploiter une  façon de tisser le penja.
Une nouvelle recrue connaît une technique de macramé très intéressante pour le raphia.

Mercredi, je reviens à Mahajanga.




Rosemarie Martin