Rouge Beauté œuvre pour le développement de micros-écoles d’arts appliqués à la production artisanale locale réalisée par les femmes à Madagascar. L’Association a choisi comme sites d’activité trois régions : la Haute Matsiatra, la Boeny et l’Analanjirofo pour y dispenser une formation artistique afin de développer la créativité. Son but est de mettre en valeur et de diversifier sensiblement la production artisanale locale afin d’en accroître la diffusion. Rouge Beauté vise l’autonomie financière de ces femmes qui peuvent maintenant produire, dans la durabilité, un artisanat créatif et original au sein de structures légères.

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mercredi 19 août 2020

Toujours créatives, les artisanes Rouge Beauté, elles s'accrochent pour la relance économique !


Petit rappel : Rouge Beauté est une association à destination des artisanes de Madagascar, sont objectif est l'autonomie financière et intellectuelle de ces femmes par le développement créatif, les formations techniques et le développement du marché local.

Rouge Beauté est présente depuis 11 ans à Madagascar et travaille actuellement avec 123 artisanes, regroupées en 4 associations réparties sur 3 sites : Mahajanga, Sainte Marie et Fianarantsoa. L'Association contribue à faire vivre 448 personnes.





De plus, Rouge Beauté a crée en septembre 2016, Akanin'Ankizy, une maison d'accueil pour les enfants de mamans de Rouge Beauté en grandes difficultés, cette structure accueille 5 à 6 enfants au quotidien, sont coût de fonctionnement mensuel est de 350 € pris en charge par des parrains, nous avons toujours besoin de nouveaux bienfaiteurs...


Situation Covid connue à ce jour à Madagascar :

Le chiffre total de personnes contaminées ne semble pas exorbitant mais à vrai dire on ne connait pas vraiment la situation car peu de tests ont été pratiqués, moins de 60000 en 5 mois depuis le début de la maladie à la mi-mars alors qu'en France on annonce 200000 à 250000 tests par semaine au minimum. Il est vrai que si les taux de positivité sont très hauts, 45% fin juillet, il est vrai aussi que la grande majorité des positifs sont asymptomatiques, parmi les multiples facteurs envisagés, l'âge moyen de la population est certainement déterminant.

En attendant de bonnes mesures ont été prises, nous sommes confinés dans chaque province, dans chaque grande ville, les rassemblements sont interdits, les écoles et les lieux de culte sont donc fermés. Les heures d'ouverture des magasins sont limitées, à Mahajanga les commerces ferment à 15h. Le port du masque est obligatoire, les gendarmes passent dans tous les quartiers, même en brousse pour faire respecter la mesure, les contrevenants sont punis d'une corvée de nettoyage de la ville qui n'a jamais été aussi propre.

Par contre, la réparation des routes après la saison des pluies n'a pas été aussi sérieuse que d'habitude, on se contente de reboucher les nids de poule avec du sable, dans un certain quartier de Mahajanga, j'ai vu utiliser à maintes reprises les boues du canal d'évacuation, des égouts donc.

Le pic de la maladie serait déjà passé à Antananarivo et Tamatave, par contre, à Mahajanga, nous sommes encore dans la phase ascendante. Le Président a annoncé la reprise des vols commerciaux internationaux pour Nosy Be en octobre car l'Île est peu touchée mais pour le reste de Madagascar ce n'est pas le cas... ensuite, à partir de décembre, la saison des pluies arrivera, les touristes ne reviendront dans le meilleur des cas qu'en avril et à condition que tout aille bien aussi dans le reste du monde et ça, c'est une grosse interrogation. Beaucoup d'établissements touristiques et autres ont mis la clef sous la porte. À Madagascar, il n'y a pas d'assurance sociale, pas de chômage partiel, pas d'indemnités... beaucoup de gens ont perdu leur travail.

La vie est déjà difficile pour la population en période normale, alors, là, c'est dramatique, des émeutes sont toujours à craindre dans de telles circonstances, c'est pour cela qu'un confinement prolongé n'est pas imposé par le gouvernement qui a bien conscience qu'un habitat exigu et vétuste et une économie au jour le jour ne sont pas compatibles avec un confinement à domicile.


Toute l'économie est donc au ralentie, l'activité de Rouge Beauté qui dépend essentiellement du tourisme est très impactée. Pourtant, nous nous battons, les 123 artisanes Rouge Beauté se battent, nous nous sommes lancées dans la fabrication de masques de protection en tissu, la page FaceBook est régulièrement alimentée, des concours de créativité ont lieu tous les 2 mois. Malgré tout, il n'y a pas de client dans les boutiques, seules quelques ventes via les réseaux sociaux cependant c'est maigre : à Sainte-Marie et à Fianarantsoa, le chiffre d'affaire est à zéro, à Majunga, le revenu mensuel moyen est descendu à 11€ par mois. 

Pour donner une idée du coût de la vie, il faut un sac de riz, 22 € à 30 € selon la période, pour nourrir une famille avec 2 enfants pendant un mois.  À cela s'ajoute, l'accompagnement, légumes, protéines... Un loyer moyen dans les villages autour de Majunga est d'environ 10 euros...

1€ par jour, c'est le minimum du minimum vital par foyer
Nous avons lancé dès fin mars un appel aux dons auprès des amis et adhérents de Rouge Beauté qui ont répondus généreusement mais cette cagnotte sera vide dans 2 semaines.


Pour l'instant, aucune femme de Rouge Beauté n'a contracté la Covid 19 mais beaucoup ont été atteintes ainsi que leur famille par la dengue qui sévit à Majunga, c'est une très grosse épidémie, il y a des morts mais là non plus, je n'ai pas de réelles précisions sur leur nombre.


Les enfants de la Maison des Enfants, Akanin'Ankizy, se portent bien. En ce moment ils ne vont pas à l'école, la formation scolaire est prodiguée par une des 2 animatrices, Julietta, via des sites éducatifs ludiques en ligne.

À l'initiative d'Yvonne, ils ont crée un petit potager, radis, navets, ail, coriandre, ciboulette, aubergines, courgettes... une bonne façon d'apprendre à manger des légumes et à jardiner : planter, prendre soin, voir pousser, récolter... tout un plaisir ! Seule ombre au tableau, les voisins on fait acquisition de chèvres, une grande clôture est indispensable.

Le voyage découverte à Katsepy prévu en avril dernier pour les enfants se fera dès que ce sera possible, ils sont un peu déçus, ils s'en faisait une grande joie mais Covid 19 oblige.


Remonter la pente :

Si à Sainte Marie, la boutique est complètement fermée, à Majunga le site est ouvert le matin, les artisanes travaillent chez elles et continuent à apporter leurs productions mais au lieu de faire une grande réunion chaque lundi, les dépôts sont dispatchés dans la semaine.

Avec les artisanes, nous nous creusons les méninges pour diversifier la production, nous avons conscience que nous devons nous adapter plus que jamais au marché local, à la clientèle résidant à Madagascar, nous sommes en train de développer un système de livraison à domicile dans tout Madagascar, nous avons déjà un bon réseau de transporteurs, maintenant, il nous faut un bon réseau de clients. Les différents confinements à Madagascar ont généré une consultation accrue des réseaux sociaux, notre page FaceBook est très visitée même si pour l'instant les clients se font rares, les demandes de renseignements sont de plus en plus nombreuses, il va falloir un peu de temps pour apprivoiser cette clientèle potentielle et former les artisanes à cette nouvelle pratique, nous misons sur avril 2021, après la saison des pluies, pour y voir plus clair.


Cette pandémie a suspendu tout le programme de formation depuis mars. Naturellement, les deux échanges des savoirs prévus : Fianarantsoa/Sainte Marie en mai et Sainte Marie/Majunga en juin sont reportés ultérieurement. Seule l'alphabétisation en tout petit comité et avec toutes les mesures de protection est maintenue. Nous reprendrons toutes ces activités dès que possible.



Au mois de juin dernier, nous avons quand même fini par mettre en place une Caisse de Solidarité Maladie pour les artisanes et leurs enfants. Cela faisait des années que je relançais régulièrement l'idée, jusqu'ici toutes les tentatives avaient échouées ; au bout de quelques mois, les artisanes ne cotisaient plus ayant l'impression de perdre de l'argent si elles n'avaient pas eu besoin de recourir au système.

Il est très difficile de faire passer l'idée d'un système mutualiste, payer pour les autres, payer pour après... La solution trouvée a été de prendre un pourcentage sur toutes les ventes et d'augmenter tous les prix d'autant afin que les artisanes gardent la même marge, et ça fonctionne !!! Sauf que nous faisons très peu de ventes en ce moment... mais d'une façon ou d'une autre l'activité va reprendre, si la pandémie persiste nous ferons avec, peu à peu nous allons remonter la pente.


Pour ma part, je suis en bonne santé. Des amis proches sont ou ont été malades, je fais très attention ce ne serait pas très malin d'être gravement malade ici. Je me confine, à part Rouge Beauté où je dois quand même travailler, je ne sors qu'une fois par semaine pour aller faire des achats en ville, tout cela avec beaucoup de précautions.

Ma vie n'est pas si mal, j'ai beaucoup gagné en tranquillité depuis que les bars sont fermés, le village de Petite Plage est complètement silencieux le soir, l'après-midi aussi puisque tout est fermé à partir de 15h.


Coincée à Mahajanga donc, je ne pourrai pas venir en France avant le mois de juillet prochain si tout va bien.

Nous n'avons pas encore fixé la date de l'assemblée générale qui avait lieu habituellement fin aout, début septembre. Peut-être aura-t-elle lieu courant ou fin septembre..., le Bureau de Rouge Beauté attend d'avoir plus de précisions pour fixer une date et choisir entre AG présentielle et AG virtuelle, la deuxième proposition me semble plus probable étant donné l'évolution de la pandémie.

À bientôt pour d'autres nouvelles.

Rosemarie Martin

mardi 7 avril 2020

Grandes difficultés à venir pour les artisanes, le COVID 19 est à Madagascar


Inéluctablement le Covid 19 s'est incrusté aussi à Madagascar, c'est le début, nous avons encore peu de cas, officiellement 82 ce matin, mais ça grimpe chaque jour et je pense qu'on est loin du compte. Comme partout au commencement, on pense pouvoir juguler l'épidémie... Des mesures ont été prises par le Gouvernement. Officiellement, la propagation du virus  enrayée... 






Dimanche soir le Président Andry Rajoelina a pris la parole pour la deuxième fois concernant la pandémie. Voici le contenu de son allocution résumé par le journal Midi Madagascar du 6 avril 2020 :
« Positif. C’est le bilan des quinze premiers jours du confinement, selon le président Andry Rajoelina. « Les mesures que nous avons prises ont permis de maîtriser la propagation du coronavirus », a-t-il affirmé lors de son allocution à la Nation, diffusée hier soir sur la TVM et la RNM. Le chef de l’Etat a ensuite annoncé le prolongement des mesures de confinement pour les trois régions les plus touchées par le COVID-19, à savoir Analamanga, Atsinanana et Haute Matsiatra. C’est au niveau de ces trois régions que le nombre de cas contacts est le plus élevé. Cette décision est la suite logique de la prolongation de l’état d’urgence sanitaire sur toute l’étendue du territoire, décrétée durant le Conseil des ministres de samedi dernier. Ces nouvelles dispositions s’appliqueront pour une période de quinze jours supplémentaires, soit jusqu’au 19 avril prochain. Aussi, la suspension de l’enseignement et la fermeture de tous les établissements scolaires et les universités dans tout Madagascar est maintenue. Interdiction d’ouverture également pour les boîtes de nuits, les karaokés, ainsi que les salles de fêtes. La fermeture de toutes les églises pendant cette semaine Sainte et lors de la Pâques constitue une situation inédite au pays. Par ailleurs, le président Andry Rajoelina a aussi annoncé le maintien du couvre-feu et l’interdiction de circulation de 20h à 5h.
Clémence. Toutefois, des mesures de clémence ont été prises pour alléger les difficultés du confinement. Malgré ces restrictions, les citoyens qui souhaitent se rendre en province ont un délai exceptionnel de deux jours, du mardi 7 au jeudi 9 avril et de 5h à 11h, pour prendre la route. Cependant, des mesures de sécurité sanitaire seront exigées au niveau des gares routières. Il s’agit entre autres du port obligatoire de cache-bouche, de l’installation de kits de lavage de mains, et de la désinfection de tous les véhicules. Pour les voyages aériens, le chef de l’Etat a aussi annoncé la reprise temporaire, du 7 au 9 avril, des vols intérieurs reliant Tananarive aux villes qui ne sont pas encore fortement touchées par la pandémie, à savoir Mahajanga, Toliara, Fort-Dauphin, Nosy-Be, Morondava et Diego. Toutefois, tous les passagers seront soumis à un test de diagnostic rapide (TDR).
Sévères. Les mesures seront plus sévères pour les régions Analamanga, Atsinanana et Haute Matsiatra. Pour ces trois régions, toutes les conditions de confinement annoncées précédemment sont maintenues. Interdiction de circulation pour les taxis, les taxi-be et les taxi-brousse. Cependant, les marchandises et les produits de première nécessité sont autorisés à circuler librement. En outre, des barrières sanitaires seront érigées à l’entrée de ces régions. Le port de cache-bouche sera obligatoire pour les populations des provinces d’Antananarivo,  de Fianarantsoa et de Toamasina. Le président Andry Rajoelina a appelé tout un chacun à consulter un professionnel de santé en cas d’apparition de symptômes. Des agents communautaires vont d’ailleurs être mobilisés au niveau des quartiers pour apporter des aides à la population pendant la période de confinement.
Mise en place du « Komity loharano ». Face à la grogne de la population lors de la première partie du confinement, le régime décide de rectifier le tir. Pour la nouvelle période de confinement qui ne prendra fin que le 19 avril prochain, l’Etat veut se montrer plus proche du peuple et entend responsabiliser le fokonolona. Aussi, lors de son intervention, le président Andry Rajoelina a annoncé la mise en place du « Komity loharano » qui aura pour mission de coordonner les actions de distribution des aides sociales, mais aussi de diriger la lutte contre le COVID-19 au niveau des quartiers. En quelque sorte, l’Etat décide de favoriser la gouvernance locale. Le « Komity loharano » sera composé de six membres dont le chef fokontany et des représentants du fokonolona au niveau des secteurs. »

À Majunga, officiellement, le virus n'est toujours pas installé mais l'autorisation pour les Tananariviens de se rendre en province exceptionnellement du 7 au 9 avril donc pendant 3 jours à partir d'aujourd'hui, ne rassure personne.
Deux sites de Rouge Beauté se situent en zone rouge Sainte Marie dans la Région Analamanga et Fianarantsoa en Haute Matsiatra avec interdiction total de circulation pour les taxis, les taxis-be et les taxis-brousse, le problème, c'est que les artisanes de l'Association sont enclavées en brousse, heureusement que je peux leur envoyer du crédit téléphonique pour garder le contact. Pour l'instant, elles vont toutes bien mais se désespèrent.

Ce qui m’inquiète en plus de la maladie elle-même, c’est la réaction de la population quand la situation va s'aggraver. À Madagascar, il n’y a pas de couverture social, pas de chômage partiel, la plupart des gens vont perdre leurs revenus, la misère va devenir exponentielle au même rythme que le développement de la maladie. Les structures médicales sont bien évidemment insuffisantes...
Et bien sûr, comme toujours, il y en a qui en profite, les charlatans ont sorti leur produits miracles, le riz a beaucoup augmenté, j’espère que le Gouvernement va limiter le prix des produits de première nécessité car cette hausse, le manque d’argent, l’angoisse et la réalité de la maladie est un cocktail détonant, s’il y a des émeutes, il va valoir faire très attention.

Comme la plupart des Malgaches, les femmes de Rouge Beauté ne vont plus rien gagner, certaines continuent à travailler à la maison mais la boutique de Sainte Marie, en zone rouge, est fermée, celle de Mahajanga est encore ouverte mais il n'y a pas de client. Tant que ce ne sera pas interdit, la structure restera ouverte, ne serait-ce que pour l'aérer et entretenir le bâtiment et l'artisanat, les rats et les termites sont très friands de fibres naturelles.

Nous sommes en train de réfléchir avec le bureau de Rouge Beauté à trouver une solution pour donner aux artisanes petite indemnité mensuelle, un minimum vital. Le problème c’est qu’il y a 110 femmes et que la maladie peut durer 3, 4 mois voire plus… Les idées sont bienvenues.
J'essaie de lancer la fabrication de masques en tissus pour les artisanes et leur famille d'abord et pourquoi pas ensuite les vendre à petit prix. À Majunga, trois des machines à coudre seront prêtées dans les villages et 2 professionnelles vont rester à Rouge Beauté. À Sainte Marie aussi, les machines vont être réparties. Le problème, c'est que les artisanes sont peu nombreuses à savoir coudre à la machine et toutes ne savent pas coudre à la main. Je cherche d'autres idées afin qu'elles continuent une activité utile et rémunératrice.

C'est dommage, cette catastrophe arrive juste au moment où les artisanes de Majunga étaient en pleine ascension créative, le dernier concours ayant pour thème les sacs-filets a donné des résultas exceptionnels. C'est la première fois que je vois l'ensemble groupe s'extasier devant les créations des gagnantes.

Concernant les projets au programme cette année, nous avons quand même pu réaliser deux « Échanges des savoirs » sur quatre. Le déplacement des artisanes de Fianarantsoa à Sainte Marie prévu en mai est reporté en novembre et celui des femmes de Sainte Marie à Majunga prévu en avril est repoussé en décembre. Toutes le formations sont suspendues.

Sinon, parmi les travaux prévus à Majunga, nous avons eu le temps de renforcer le plancher et le toit au-dessus de la boutique, les pannes et les solives ont été doublées, nous avons fait faire une nouvelle mezzanine pour le stockage du raphia et réhabilité complètement le système d'évacuation des sanitaires. Le reste attendra la fin de l'épidémie.

Concernant Akanin'Ankizy, la Maison des enfants, le système électrique a été complètement refait à neuf. Bien sûr, le voyage découverte qui devait avoir lieu en avril est reporté ultérieurement. La formation pédagogique des animatrices et le soutien scolaire est en arrêt pour l'instant. Le problème, c'est que contrairement à d'autres pays où l'enseignement peut continuer via Internet, ici, ce n'est pas possible donc les enfants sont comme en grandes vacances. Je suis en train de voir avec Julietta, une des animatrices, afin qu'elle prenne le relais pour faire la classe aux enfants d'Akanin'Ankizy avec le support pédagogique d'un site en ligne. Nous allons les équiper en WIFI.

Pour ma part, tant qu'il n'y a pas de soulèvement populaire et que je ne suis pas malade, je ne me plains pas. Je fais très attention, j'ai créer un groupe Messenger pour communiquer avec les artisanes responsables locales, pour l'instant, nous ne sommes pas confinés à 100% à Majunga mais j'anticipe. Je suis extrêmement reconnaissante pour la subvention qui m'a permis cette année d'acheter un scooter grâce auquel je suis autonome et peux aller en ville sans danger.

C'est très rare que tous les pays du monde se retrouvent dans la même galère même si certains veulent faire cavalier seul, je ne citerai personne, nous sommes dans la même galère !!! Et ça devrait nous rapprocher.

D'autres nouvelles à suivre...

Rosemarie Martin

Et quelques images des dernières créations pour ceux qui n'ont pas pu les voir dernièrement sur la page FaceBook : https://web.facebook.com/rougebeautemadagascar/