
Si
l'épidémie
de rougeole
semble concerner le monde entier, à Madagascar, elle est s'est
considérablement développée, elle sévit depuis le mois d'octobre.











Sinon, je suis toujours aussi horrifiée quand j'entends parler d'un lynchage, je suis étonnée qu'on en parle si peu dans la presse. Dans un village au nord de Majunga, en ce début d'année, un homme a été massacré par la foule car il a été pris pour un voleur de zébu, il n'a même pas pu s'expliquer.
Sur un autre registre moins dramatique, j'ai été consternée avec beaucoup d'autres par le Concours de lessive organisé pour les femmes par la Mairie d'Antananarivo à l'occasion du 8 mars, d'autant plus que la mairie est dirigée par une femme. On est pas près d'y arriver...


En tout cas les artisanes de Rouge-Beauté sont en plein dynamisme, il suffit de regarder toutes ces images et la page FaceBook chaque début de semaine pour voir la joie et la fierté de créer sans cesse de nouveaux modèles.
Depuis
le départ de Nirisoa à Antananarivo, nous avons dû nous réorganiser
pour la facturation, le rapport clientèle et le suivi des commandes
que nous avons répartis sur 3 personnes. Après quelques couacs et
un nouveau remaniement, ça a l'air de bien fonctionner...
Les enfants de Akanin'Ankizy vont bien, ils sont cinq en ce moment à profiter de la maison. Chaque mercredi soir, Mirana passe un moment avec eux pour le soutien scolaire, trois sont en situation d'échec grave, elle leur enseigne les bases par le jeu.
En ce moment, je suis à Fianarantsoa,
j'ai porté une plus grande attention aux artisanes de Mahasoabe et
du petit village de Andohabevava. Ces femmes travaillent beaucoup et
bien. Etant donné qu'il leur est difficile de vendre dans leur région, elles envoient régulièrement des colis à Majunga.
Suite au grand succès de l'Échange des Savoirs que nous avions
organisé avec les artisanes de Sainte-Marie en avril 2018,
nous avons demandé d'autres financements pour généraliser cette
pratique d'échange entre les trois sites. J'espère que nous allons
pouvoir concrétiser ce projet, les artisanes sont plus que
partantes. Nous envisageons aussi une petite formation aux
applications de messagerie afin que nous puissions échanger des
images des produits finis ou commandés, ce n'est pas toujours simple
de se comprendre parfaitement par téléphone d'autant plus que mon
malgache doit encore progresser.

Les
panneaux solaires qui écrasaient les feuilles de ravenala du toit
provoquant ainsi depuis de nombreux mois de très grosses fuites ont
été réinstallés gracieusement par la société qui les avait
installés.


La gestion des ventes avait subi quelques revers depuis que Philomène, la responsable qui a une charge de travail trop importante avait délégué la comptabilité à une autre artisane, là, ce fut la catastrophique, le cahier de compte faisait 3/3 cm et je ne me suis pas trompée dans mes mesures ! Bien sûr, le trou dans la caisse était, lui, beaucoup plus important, Philomène a dû reprendre la comptabilité quelques temps et former Florette qui a fait des études en collège, là, les comptes sont à jour.
Pour
couronner le tout, le formateur en informatique était parti depuis
novembre avec une partie du matériel qu'il devait installer, ça
faisait plus de 8 mois que nous travaillions avec lui, une confiance
s'était installée... là, nous l'avons menacé de porter plainte et ce
mois-ci tout est rentré dans l'ordre.

Heureusement, il y a beaucoup de positif, beaucoup d'acquis, de progression, de nouveaux beaux objets sont crées et les nouvelles techniques sont de mieux en mieux maîtrisées par toutes. Les photos sont là pour en témoigner. Au concours de créativité que nous avions organisé en ce début de mois, Corine a gagné le premier prix, un téléphone.
À propos de photos,
nous avons poursuivi la formation entamée en octobre, Hortence, a
pris spontanément la tête du groupe, elle est très à l'aise avec
l'appareil. J'espère que bientôt les artisanes de Sainte Marie
pourront envoyer de belles images pour FaceBook.
Quatre
nouvelles
recrues
du village viennent de rentrer à Rouge-Beauté et des femmes
d'Ifotatra, à 5 km au sud d'Ambatorao, voudraient en faire autant,
l'association est ouverte à toutes celles qui le souhaitent.

À suivre....