Aujourd’hui, c’était jour férié à Madagascar, jour de
commémoration : le 29 mars 1947 débutait l’insurrection malgache. Cet
événement est souvent considéré comme l’un des signes avant-coureurs de la
décolonisation en Afrique francophone.
Ce soulèvement fut suivi d’une terrible répression
conduite par l’armée française qui fit plusieurs milliers de morts. Le nombre
des victimes, dont de nombreuses femmes et enfants, fait encore débat parmi les
historiens, il varie de 11000 à 100000, voire plus.
Je suis à Antananarivo depuis hier. Quand j’ai quitté
le chantier d’agrandissement de notre local à Mahajanga, les menuisiers et les
maçons étaient en pleine bisbille. Pour les uns, les linteaux n’étaient pas
droits, pour les autres, les portes et fenêtres n’étaient pas aux bonnes
mesures, enfin, tout cela va finir par s’arranger, je ne m’en fais pas trop.
Il est prévu deux charpentes différentes, une,
au-dessus de l’espace de stockage, en bois carrés qui supportera des tôles et
du satrana
(feuille de palmier), l’autre en bois ronds sur toute la partie droite de la
bâtisse qui, elle, ne sera recouverte que de satrana.
La charpente en bois carrée est terminée, mais n’est
pas entièrement installée.
Le plancher est prêt, mais seules les pannes sont
posées.
La partie maçonnerie n’est, cependant, pas tout à
fait terminée car il reste deux poteaux et la dalle à couler. C’est un peu long
à cause de la saison des pluies, le ciment a eu du mal à sécher, c’était prévisible, heureusement que cette année, la météo a été clémente sur
Mahajanga. Nous avons eu beaucoup de chance quant aux cyclones contrairement
aux nombreux sinistrés de la région de Tuléar.
Robine, l’artisane-relais de Rouge Beauté à Mahajanga
revient tout juste de Mitsinjo, pour discuter, ainsi que d’autres artisans du Label
Angaya, avec l’Association de protection de la nature, Asity, présente dans
cette zone de la province. Nous sommes en train de mettre en place une sorte de convention pour leur acheter du raphia, en gros, du naturel et du coloré, collecté
et teinté dans le respect de la nature. Bien sûr, ce ne sont pas les artisans
qui sont à l’origine de la déforestation mais les palétuviers font, maintenant,
partie, des essences protégées. Précédemment, nous achetions leur écorce pour
teinter le raphia, nous pourrions encore le faire car les règles sont bien peu
respectées mais nous ne tenons pas à participer au pillage, il faut le dire,
assez systématique, de la nature.
Question production et commerce, cette saison a été
meilleure que l’an passé. Il nous tarde de déménager dans nos locaux agrandis
et de mettre en place notre coopérative d’achat et un nouveau programme de
formations.
Laingo a crée un nouveau modèle de chapeau pour homme, femme et enfant.
Laingo a crée un nouveau modèle de chapeau pour homme, femme et enfant.
Ce matin, j’ai parlé, au téléphone, avec Philomène,
l’artisane-relais de Sainte Marie, cette fois-ci, je ne pense pas avoir de
mauvaises surprises lors de ma prochaine visite à la fin du mois d’avril, la
production est bien repartie.
Dimanche ou lundi, je pars à Fianarantsoa, à suivre...
Rosemarie Martin
Dimanche ou lundi, je pars à Fianarantsoa, à suivre...
Rosemarie Martin
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