En
ce moment, il y a un gros problème foncier à Belinta, le village
d'où sont issues le plus grand nombre de femmes Rouge Beauté. Un
grand terrain dont les propriétaires ne se sont pas occupé pendant
des décennies a été investi peu à peu par des dizaines de
familles, cela représente plusieurs centaines de personnes qui se
sont fait éjecter de leurs maisons par un huissier et ses aides en
février, l'armée est intervenue pendant plusieurs jours, un procès
est en cours mais le jugement est sans cesse reporté...

Sinon,
il y a maintenant une équipe de football Rouge Beauté. Étant
arrivées en quart de finale dans un tournoi local, sans entrainement
aucun, les artisanes ont décidé de s'entrainer toute l'année, deux
fois par semaine, tout ça en plus de la zumba
gazy
du mercredi matin. L'année 2016 s'annonce très sportive !
C'est très positif car les femmes commencent maintenant à
s'inquiéter de leur santé et de leur bien-être sans parler de
l'esprit d'équipe qui se renforce dans ce groupe quand même
constitué de six ethnies.

Le
satrana
est
une variété de palmier, typique de la côte ouest de Madagascar,
dont les feuilles sont utilisées couramment dans la composition des
toitures dans cette région et dans la confection des nattes. Les
artisanes de Mahajanga emploient la technique du tissage et du
tressage à noeuds pour travailler le satrana
afin de fabriquer des paniers, des corbeilles, des sets de table,
des tapis, des rideaux…


Les
diverses techniques appliquées par les artisanes sont le tissage et
le tressage.
En
tissant, les femmes confectionnent des tapis, des rideaux, des sets
de table, des sacs…
En
tressant, elles confectionnent des sacs, des cache-pots, des sets de
tables, des tapis à Majunga.
À
Sainte Marie, le raphia est employé traditionnellement pour faire
des presse-coco. Les artisanes Rouge Beauté utilisent la même
technique pour réaliser des filtres, plus petits, pour le café ou
le thé.
Le
Taretra,
sisal, est
une variété d’agave, originaire de l'est du Mexique. Sisal
est également le nom de la fibre extraite des feuilles de cette
plante. Très résistante, cette fibre sert à la fabrication de
cordage, de tissus grossiers, de tapis... Annuellement,
Madagascar produirait 10 000 tonnes de sisal en moyenne, soit
environ 3% des besoins mondiaux.
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Les
artisanes, Rouge Beauté, de la région de Haute Matsiatra, extraient
la fibre de la feuille à l’aide d’une raclette en fer, la font
sécher, la teignent éventuellement, puis la tressent. Ensuite,
les tresses sont cousues ensemble ou tissées.

On les tresse pour faire des nattes, sets de table, corbeilles,
abat-jour, poufs, sandrify,
pochettes, sacs…

Pour
les couleurs vives telles que le rose, le bleu, le vert, le violet...
les artisanes utilisent des colorants artificiels cependant, à Rouge
Beauté, nous essayons de privilégier les teintures naturelles :
curcuma, cendre, métal rouillé, pelures d’oignon, champignon de
l'Eucalyptus,
le
« taikininina »…
Ces techniques
nous permettent de produire des couleurs allant du jaune au noir en
passant par toutes les gammes de marron.
La
racine de tamitamy,
curcuma, dans une teinture à chaud, donne un jaune éclatant.
Sur
une teinture au tamitamy
encore
humide,
le frottage à la cendre de bois donne un marron oranger


L'ambiance,
la production et la créativité se portent bien à Rouge Beauté,
Mahajanga.
Au
mois d'avril, je partirai à Fianarantsoa pour une quinzaine de
jours.
Surtout
si vous en avez l'occasion allez voir la page FaceBook Rouge Beauté
Madagascar :
https://www.facebook.com/pages/Rouge-Beauté-Madagascar/684412314920383?fref=ts, nous y mettons des photos toutes les semaines, nous recevons en
moyenne entre 2000 et 5000 visiteurs par semaine. Dans la semaine du
8 février, nous avons fait le buzz avec plus de 50000 visiteurs !!!
À
suivre...
Rosemarie Martin