Rouge Beauté œuvre pour le développement de micros-écoles d’arts appliqués à la production artisanale locale réalisée par les femmes à Madagascar. L’Association a choisi comme sites d’activité trois régions : la Haute Matsiatra, la Boeny et l’Analanjirofo pour y dispenser une formation artistique afin de développer la créativité. Son but est de mettre en valeur et de diversifier sensiblement la production artisanale locale afin d’en accroître la diffusion. Rouge Beauté vise l’autonomie financière de ces femmes qui peuvent maintenant produire, dans la durabilité, un artisanat créatif et original au sein de structures légères.

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vendredi 15 janvier 2010

Majunga

Chers amis,

Comme vous le savez, je suis à Majunga depuis le 21 décembre 2009. En ce moment, c’est la saison des pluies, ce sont des trombes d’eau qui s’abattent pendant des heures. Par moments, j’ai l’impression que le ciel va me tomber sur la tête… et pourtant, il faut que je m’estime heureuse car sur la côte est c’est pire !

Majunga (250 000 habitants) donc est une ville située sur la côte ouest, plutôt au nord. C’est une cité très cosmopolite, aux influences africaines et orientales, 3ème ville de Madagascar. Majunga est aujourd'hui le deuxième port de Madagascar et le premier port de la cote ouest. La ville comporte une usine textile, des pêcheries pour la crevette, le thon et les langoustes (flotte étrangère), une industrie sucrière, une savonnerie et une cimenterie. Majunga c'est aussi un centre administratif et universitaire.

Le principal partenaire, local, de Rouge Beauté est la congrégation catholique Relijiozin'ny Fo Masin'i Jesoa sy Maria (installée à Madagascar depuis 1952). Le premier groupe avec lequel je travaille est constitué d’une dizaine artisanes, il a été décidé avec Bé-Thérèse, notre relais local, de faire démarrer le projet avec un petit effectif. Ce sont des femmes de milieu urbain, leurs spécificités sont très diverses, l’une des femmes s’est jointe au groupe pour ses qualités de vendeuse, une autre est pleine de ressource quant à la recherche de débouchés commerciaux, les techniques artisanales vont de la vannerie à la couture en passant par le crochet. Mais leur production dominante est la vannerie en fibre de raphia et de Satrana.

Cette semaine, un deuxième groupe, d’une quinzaine de femmes, m’a demandé d’intégrer Rouge Beauté, elles sont de Belinta, un petit village de pêcheurs au nord de Majunga, elles travaillent surtout dans le domaine de la vannerie, elles aussi.

Avec ces deux groupes, nous nous lançons dans la production de prototypes de photophores, abat-jour, rideaux de « perles », pochettes pour dames, sacs de voyage, voire malles… Ne nous emballons pas, pour l’instant, rien n’est terminé, mais ça le sera, si tout va bien, pour mon retour ici début mars. Il me reste encore une séance à faire lundi avec le groupe de Majunga-ville avant de repartir vers Fianarantsoa.

À suivre

Rosemarie

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