Rouge Beauté œuvre pour le développement de micros-écoles d’arts appliqués à la production artisanale locale réalisée par les femmes à Madagascar. L’Association a choisi comme sites d’activité trois régions : la Haute Matsiatra, la Boeny et l’Analanjirofo pour y dispenser une formation artistique afin de développer la créativité. Son but est de mettre en valeur et de diversifier sensiblement la production artisanale locale afin d’en accroître la diffusion. Rouge Beauté vise l’autonomie financière de ces femmes qui peuvent maintenant produire, dans la durabilité, un artisanat créatif et original au sein de structures légères.

r

r

mardi 27 avril 2010

Avril à Ambatoroa, Sainte Marie

Chers adhérents, amis et autres visiteurs,
Bonne surprise en arrivant à Ambatoroa, une pancarte annonçant l’association, Mena Tsara (« Rouge Beauté » en malgache, c’est le nom que les femmes d’Ambatoroa ont choisi) est plantée devant l’Hôtel Restaurant, Chez Antoine, siège et point de vente de Rouge Beauté.


J’ai rencontré toute l’équipe dès mon arrivée à Ambatoroa. Nous avons fait le point sur les objets réalisés en mon absence, il y a beaucoup d’inventivité de la part de certaines. Ensuite, j’ai montré les réalisations des autres sites, Fianarantsoa et Majunga, ces séances donnent toujours lieu à beaucoup de commentaires et réflexion de la part des artisanes, c’est très intéressant, pour moi, de voir les femmes discuter et se questionner, avec beaucoup de concentration et d’animation, sur les techniques, les formes utilisées et l’inventivité des autres groupes.

Les comptes sont très bien tenus par Philomène, dans un cahier rempli depuis le début du projet. Ici, les femmes mettent 20% de côté pour le groupe, cet argent sert à des achats collectifs mais aussi de caisse de solidarité. L’argent gagné par les artisanes est encore loin de les faire vivre même si pour certaines, il s’agit d’un apport important, 60000 Ariary par mois, sachant qu’elles ne passent pas leurs journées à faire de l’artisanat, il y a le travail au champ et, bien sûr, les enfants et le travail ménager. Puis, à partir de leurs réalisations, nous avons réfléchi aux améliorations à apporter pour certains objets et à la création de nouveaux modèles.

Les objets finis sont donc présentés, dans le bar, très sombre, Chez Antoine, ils ne sont pas très visibles par les touristes qui passent. Nous avons décidé de construire un bungalow atelier-boutique, Rouge Beauté (Mena Tsara), à côté du restaurant d’Antoine et orienté vers la route. Christophe Cesbron et Franck Coutant, en visite à Madagascar, et auxquels j’ai exposé l’idée l’ont tout de suite approuvée en faisant un don conséquent. Vraiment, merci à eux deux !

Patricia Solini, qui m’a rendu visite également au mois de juin, a mis son savoir faire au service de l’Association en réalisant un superbe accrochage de la nouvelle production d’objets dans le bar d’Antoine, merci encore !

Comme vous pouvez le constater sur le petit diaporama, les femmes d’Ambatoroa ont fait preuve d’une grande créativité, la production, intensive pendant mon séjour, est très diversifiée. J’espère qu’elles vont continuer sur cette lancée.

Le jour de mon départ, nous avons procédé au baptême du
chantier, qui avance très vite, par une cérémonie qui s’appelle « Le bouquet », il s’agit donc de baptiser (au soda) un bouquet posé sur le faîtage du toit de la maison en construction, la cérémonie s’est bien passée.

Si le premier objectif de Rouge Beauté est de développer la créativité, le second est de développer le marché local, c’est pour cela que nous essayons d’implanter, sur chaque site, des boutiques ateliers. Le problème c’est que la plupart des magasins d’artisanat, pour ne pas dire tous, aussi bien à Fianarantsoa qu’à Majunga et Sainte Marie ne se ravitaillent que chez les grossistes d’Antananarivo, ou de Tamatave pour Sainte Marie. J’essaie donc de sensibiliser les partenaires locaux, j’ai rencontré le Chef de la Population de Sainte Marie, qui dépend directement du Ministère de la Population, il est tout à fait convaincu du problème, nous allons nous revoir en septembre afin de mettre en place une stratégie pour faire découvrir et apprécier la production artisanale locale aux acteurs commerciaux de Sainte Marie.
Sinon, j’ai rencontré une jeune décoratrice, la seule à Sainte Marie, je crois. Je lui ai présenté le travail du groupe d’Ambatoroa, elle a acheté 8 abat-jour, maintenant que le contact est établi, je pense que cette collaboration va pouvoir continuer.
A bientôt à Fianarantsoa
Rosemarie Martin

2 commentaires:

  1. Bravo, ça à l'air très beau, est-ce que tu vas pouvoir ramener des abat-jour ?

    RépondreSupprimer
  2. Bon anniversaire Rose-Marie.
    C'est vraiment intéressant ce que font ces femmes.
    J'espère que ce petit artisanat va continuer et se développer.
    J'ai aperçu une petite trousse VIVECA.
    A bientôt.
    Jean

    RépondreSupprimer