Mon séjour à Majunga vient de se terminer. J’ai donc travaillé avec deux groupes l’un de la ville et l’autre de la périphérie, à Belinta, avec des femmes de la mer.
Le groupe des femmes de la ville ne va malheureusement pas pouvoir continuer à fonctionner car maintenant, la plupart d’entre elles travaillent, à la tâche, pour des magasins de tissus tenus par des commerçants Karany. Afin d’honorer de grosses commandes, les femmes travaillent parfois pendant vingt-quatre heures de suite. Chaque pièce faite est peu payée, mais le nombre fait que c’est quand même de l’argent qui rentre, c'est toujours ça. Le lendemain, elles sont trop fatiguées pour faire quoi que ce soit en dehors de s'occuper des enfants. Quand il y a de grosses commandes, le travail doit être fait rapidement, si une femme refuse une fois ou est en retard ou part plus tôt, on en prend une autre. C'est la dure réalité du marché du travail et Rouge Beauté ne peut, bien sûr, pas rivaliser avec ces travaux car nous n’apportons pas d’argent sonnant et trébuchant. Je vais quand même garder le contact avec les femmes les plus motivées.
Le groupe de Belinta fonctionne, lui, très bien, les photos en témoignent, ce groupe est très créatif et très solidaire. J’ai été mise en relation avec la Maison des Marins ou plutôt Le Foyer des Gens de la Mer. Nous allons y créer un atelier-vente (ou boutique-école) dès le mois de juin à mon retour à Majunga. En attendant, j’ai déjà avancé l’argent (100 000 Ar.) pour faire de petits travaux incontournables afin d’empêcher les rats de pénétrer par les claustras et sous les seuils de portes. En effet, ce lieu, très bien situé, à Majunga Be, dans le quartier du port, est aussi celui où il y a le plus de rats, d’ailleurs Majunga est la ville où il y a le plus de rats, la peste, malheureusement, y sévit encore.
Rosemarie Martin
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