Rouge Beauté œuvre pour le développement de micros-écoles d’arts appliqués à la production artisanale locale réalisée par les femmes à Madagascar. L’Association a choisi comme sites d’activité trois régions : la Haute Matsiatra, la Boeny et l’Analanjirofo pour y dispenser une formation artistique afin de développer la créativité. Son but est de mettre en valeur et de diversifier sensiblement la production artisanale locale afin d’en accroître la diffusion. Rouge Beauté vise l’autonomie financière de ces femmes qui peuvent maintenant produire, dans la durabilité, un artisanat créatif et original au sein de structures légères.

r

r

mardi 10 février 2015

Le quotidien à Mahajanga n'est pas banal


Un peu de mon quotidien à Mahajanga : j’habite à 20 mètres de l’Association, dans un petit village de pêcheurs, station balnéaire populaire de Mahajanga. 

Chaque week-end et chaque période de vacances scolaires, les Tananariviens débarquent en masse à Petite Plage, mais en ce moment, c’est calme vu que nous sommes en pleine saison des pluies.


Bientôt, je pourrai dire comme Proust : « Longtemps, je me suis levée de bonne heure ». Depuis 5 ans et demi, je me réveille très tôt, au chant du coq, je devrais dire, aux chants des coqs puis du taxi be qui commence sa journée.
Je me prépare un petit-déjeuner avec du fromage local, du pain et du thé et je regarde le lever du soleil. C’est le moment où je lis mes mails, écoute les nouvelles du monde sur RFI, où je m’occupe de moi.
Mon bungalow est en bois recouvert de satrana, il n’est pas très grand, 36 m2 terrasse comprise, mais ça me suffit amplement, les gens d’ici vivent à plusieurs dans des maisons encore plus petites, toute en falafy.
À 9h, je vais faire un tour à Rouge Beauté, je regarde s’il n’y a pas de dégâts des eaux, nous avons la visite de deux clientes qui ont fait une commande un peu complexe, nous devons réajuster.

Le mardi matin, je vais en ville, en ce moment la piste est paradoxalement plus praticable pour moi car le scooter n’aime pas le sable sec et moi non plus. Je slalome autour des nids de poules remplis d’eau. En ville, c’est plus facile car il y a du goudron, mais il me faut quand même éviter les myriades de Bajaj (taxis triporteurs) qui roulent n’importe comment, les charrettes à zébu, les pousse-pousse, les vélos, les taxis be (bus de ville), les voitures pourries ou super 4/4, les piétons qui marchent sur la chaussée car les trottoirs sont encombrés de vendeurs à la sauvette et bien souvent les chèvres et les zébus se baladent en liberté… Ce joyeux petit monde encombre généralement les quartiers de Mazava Huile et de Tsaramandroso.

Je vais payer la cotisation de l’Association à l’Office du Tourisme un de nos partenaires importants puis je vais faire un petit tour marché de Mahabibo pour m’approvisionner en légumes pour la semaine, c’est un marché très vivant, on y trouve tous les légumes de saison, la plupart viennent de la région de Tana car à Mahajanga, on ne cultive pas grand-chose à part les fleurs et les brèdes.


De retour au bungalow, je prépare ma cuisine. Une délicieuse fragrance fugace d’ilang-ilang se répand sur ma terrasse. Il y a des odeurs que j’adore, celle du café qu’on fait torréfier à n’importe quelle heure de la journée dans une poêle, l’odeur de résine du petit-bois qui sert à allumer le feu, l’odeur de girofle qui sèche… Il y en a d’autres beaucoup, beaucoup moins bonnes.
Après le repas, une petite sieste s’impose.

Cette semaine, il y a encore plus d’activité que d’habitude à Rouge Beauté car la société Camusat est en train de nous monter une installation solaire offerte par le Secours Populaire de Loire- Atlantique qui nous envoyé un de ses représentants pour suivre le montage. C’est un vrai travail de pro qui va nous permettre de faire de substantielles économies et d’échapper aux interminables  et fréquents délestages.

Tout ce chantier n’empêche pas les femmes de travailler, de tisser des rideaux et de tresser des tapis, en raphia. Avec les pluies, le satrana, palmier local, n’est pas tellement utilisable.


Nous avons de la visite, une jeune fille de l’École de Tourisme de l’Université de Mahajanga qui vient demander un entretien pour récolter des informations qui l’aideront à rédiger son mémoire sur l’artisanat, un jeune homme d’une Association de l’Île Maurice vient faire  enquête sur la violence conjugale. Même si, bien sûr, cette violence existe, aucune des femmes présentes ne veut s’exprimer, ce pauvre garçon va avoir beaucoup de mal à boucler son étude.

Dix-huit heures, nous fermons l’atelier et la boutique.

La nuit tombe à 19h en ce moment.



Je reçois un coup de fil de Jocelyne, une amie handicapée qui vit maintenant à Diégo, elle me demande si Rouge Beauté ne pourrait pas s’y implanter car elle a d’autres amies artisanes handicapées ou non qui aimeraient bien rentrer dans notre structure. Pour l’instant, je ne peux pas lui répondre positivement car nous cherchons encore le budget pour reconstruire le site de Sainte Marie qui doit déménager pour cause d’incendie.




Plus tard, quand tout le monde sera couché, arriveront les hordes de chiens qui aboient de concert avec les grenouilles et les grillons.







À bientôt ici ou sur Facebook https://www.facebook.com/pages/Rouge-Beaut%C3%A9-Madagascar/684412314920383?fref=ts ou encore mieux à Madagascar.

Rosemarie Martin

lundi 5 janvier 2015

Tratry ny taona 2015, bonne année

C’est la saison des pluies qui commence à Mahajanga, ce n’est pas pour rien que le mot « pluies » est au pluriel…

Je suis allée à Sainte Marie en décembre, Antoine est décédé, c’était lui le patron du petit hôtel restaurant, Chez Antoine, bien connu sur l'Île. Il nous avait prêté un petit bout de terrain accolé à son commerce pour construire notre boutique, Rouge Beauté. Antoine était une figure locale, certains d’entre-vous le connaissent sûrement, c’est toute une page de la vie du nord de l’Île qui part avec lui.


Heureusement qu'Antoine n’a pas su qu’un feu de brousse allait complètement dévaster son hôtel restaurant, quinze jours après sa mort. Quelle désolation, la langue de feu, telle une langue de lave, a tout dévasté sur son passage mais épargnant, étonnamment, notre micro-boutique et le bungalow où j’habitais. Néanmoins, nous ne pouvons absolument plus rester là, heureusement que nous avons trouvé un terrain au village pour y installer une nouvelle structure Rouge Beauté, nous cherchons activement des fonds pour cette construction depuis quelques temps déjà.

Malgré tous les problèmes, nous avons accueilli huit artisanes de Mananara, pour les former à la vannerie à la demande de l’association Vanille Bio Solidaire. Ce regain d’activité a remonté le moral de l’équipe un peu découragé depuis quelque temps.

À Mahajanga, ça va plutôt bien, le chiffre d’affaires a largement plus que doublé en 2014, la créativité décolle. Notre produit phare est la petite pochette en tresse de raphia. Nos nouveaux modèles de tapis ronds en raphia coloré ont, eux aussi, beaucoup de succès. Pourquoi sont-ils de toutes les couleurs, tout simplement parce qu’ils sont réalisés avec tous les restes de raphia qui ont servi à réaliser les autres objets Rouge Beauté.

Notre grand plan de formation est terminé mais tous les vendredis après-midi, nous continuons les cours de français et d’informatique qui nous sert , étonnamment, à faire passer le malgache écrit dont beaucoup de femmes ont tellement besoin. L’apprentissage du calcul se fait, comme la prose de Monsieur Jourdain, en calculant les surfaces et les prix des nouveaux modèles que les femmes apportent tous les lundis après-midi.


En ce moment, nous n’avons plus aucun contact avec les femmes de la région de Mitsinjo, injoignables pendant la saison des pluies. Comme vous le savez, nous avons commencé, depuis plus d’un an maintenant, une collaboration avec 5 associations de femmes de villages producteurs de raphia. Nous les formons à la transformation du raphia ce qui leur permet de conserver leur pouvoir d’achat tout en réduisant l’exploitation trop intensive du raphia.


À propos d’exploitation intensive, voilà, une fois de plus, un exemple de pillage des richesses naturelles dans ce beau pays : le crabe de mangrove qui ne va peut-être pas s’en sortir. « Les chiffres font froid dans le dos. L’exploitation de crabes vivants dans les mangroves malgaches est passée de 2 tonnes en 2009 à plus de 800 tonnes en 2013 et elle a atteint  1 400 tonnes en 2014 alors que nous n’en sommes qu’au premier semestre de l’année !  Un développement exponentiel qui s’explique par l’ouverture soudaine du marché chinois. « La pression du marché chinois est telle que Madagascar se trouve déjà devant un schéma de surexploitation de la ressource », déplore le programme SmartFish, une branche de la Commission de l’Océan Indien chargée de s’occuper des ressources halieutiques. {…} Le fond du problème est que les petits pêcheurs malgaches sont un tel état de dénuement qu’ils ne peuvent se permettre de faire l’impasse sur une rentrée d’argent, aussi modeste soit-elle, quitte à piller leurs ressources naturelles pour une petite somme d’argent. Ce qui est humain et pas tout à fait de leur faute, puisqu’ils ne cessent d’alerter les pouvoirs publics sur leur situation précaire et leur besoin d’aides. « On ne sait pas combien ils touchent pour la tonne de crabe, puisque la plupart des transactions se font dans la clandestinité la plus totale. Mais on est certain que c’est insignifiant par rapport au prix  final du crabe  une fois arrivé en Chine » {…} » Solofo Ranaivo, No Comment, Octobre 2014, le reste de l’article dans : http://www.nocomment.mg/crabes-de-mangrove/




Aujourd'hui, lundi, les femmes apportent leurs productions de la semaine, en raison des fêtes, il y en a moins de d’habitude.






À bientôt, et rendez-nous visite, aussi, sur la page Facebook :



Rosemarie Martin

jeudi 27 novembre 2014

Petite escapade à Fianarantsoa



J'étais à Fianarantsoa au début du mois de novembre, j’y suis allée, comme tous les ans à cette période-là, pour faire de la formation auprès de quelques associations. Les femmes de  Tsaramandroso m’attendaient. Je les ai trouvées encore plus démunies que d’habitude, découragées, les pluies étaient en retard. Elles travaillent pourtant bien, mais elles n’arrivent pas à écouler leurs marchandises, il n’y a pas de point de vente pour elles à Fianarantsoa. 

Je suis allée également à Mahasoabe visiter deux associations, là, j’ai été bien surprise, la ville est en pleine expansion grâce aux gisements de tourmaline.

Cette fois-ci, j’ai surtout fait du lien entre les associations elles-mêmes et entre le Service du développement à la Région et les associations, espérons que cela porte ses fruits.


À Mahajanga, Rouge Beauté se porte plutôt bien, la formation couture vient de se terminer, les nouvelles machines à coudre sont très appréciées. Il nous reste encore quelques jours de formation en chapellerie, nous aimerions acquérir des moules à chapeau chauffants en métal, mais, pour l’instant, nous n’avons pas le budget nécessaire.

En plus des formations liées directement à l’activité, nous essayons de sensibiliser les femmes à la diététique, en effet, il y a beaucoup de problèmes de malnutrition, certains sont liés, bien sûr, à la pauvreté, mais d’autres, comme partout, sont de nature culturelle. Plusieurs artisanes, au sein de l’Association, ont des problèmes d’hyper tension. Les habitudes alimentaires sont coriaces, beaucoup de sel, de fritures, énormément de riz et peu, voire pas dutout, de légumes et de fruits, heureusement, une des artisanes possède de bonnes connaissances en nutrition, elle a réussi, aussi, à mobiliser un petit groupe de 5 femmes, à Belinta, pour faire de l’exercice, tous les matins, sur la plage, je dis, bravo !

De.nouvelles créations apparaissent régulièrement, tapis, paniers, pochettes, cache-pots, abat-jour, sac…


Notre installation électrique a été entièrement refaite avec de bons matériaux aux frais de l’artisan qui nous avait posé du fil chinois très dangereux.

La semaine prochaine, je pars à Sainte Marie où, malheureusement, un feu de brousse a dévasté le site sur lequel nous étions implanté, c’est Philomène, la responsable à Ambatoroa, qui me l’a appris par téléphone.

À suivre...

Rosemarie Martin

jeudi 30 octobre 2014

Un lundi à Rouge Beauté

Aujourd'hui lundi, comme tous les matins, Yvonne et Hortense, responsables de la boutique font le ménage, dépoussièrent les objets, il faut dire, qu’en bordure de piste nous avons beaucoup de poussière et comme si nous n'en avions pas assez, un camion vient de perdre une tonne de sable juste devant la porte du magasin. Elles doivent aussi nettoyer le caniveau, il est très profond pour absorber toute l’eau lors de la saison des pluies, il est souvent plein de sachets et de bouteilles plastique en plus du sable. Maintenant, Yvonne arrange la boutique, elle a beaucoup de goût, tous les jours, elle met certains objets en valeur, aujourd’hui, c’est au tour des tapis d’occuper la place d’honneur.


À l’atelier, Myriam, Soazara, Mélodiane sont en train de tisser des tapis et des rideaux, le petit Adelphe, un an et demi, fils d’Hortense, court dans tous les sens, c’est son domaine, il est là presque tous les jours.
Les électriciens sont là aussi, ajoutant un peu de bazar, notre installation a été faite avec du fil électrique fabriqué en Chine, à première vue, il se présente exactement comme du fil normal mais après quelques mois, les gaines intérieures se délitent, heureusement que je m’en suis aperçu car avec la saison des pluies qui arrivent bientôt cela aurait pu être très grave. Les gens qui fabriquent ce matériel, ceux qui les vendent et ceux qui les installent sont de véritables criminels, de combien d’incendies sont-ils déjà responsables ?

Cinq femmes de Petite Plage viennent d’arriver pour acheter de la teinture à la coopérative, Monika, Trefany, Monique… C’est Yvonne qui s’occupe d’elles.

Midi arrive bientôt, nous avons deux visiteurs, très intéressés mais ils font quelques achats, Hortense est contente.
Les femmes mangent sur place, du riz, des brèdes et un peu de poisson frit qu’elles viennent d’acheter dans les petites échoppes qui mènent à la plage. Maintenant, c’est l’heure de la sieste tout le monde s’allonge sur des nattes, Lamaka, un œil entrouvert, quand même, au cas où viendraient des clients, la boutique reste ouverte tous les jours de 9h à 18h, même le dimanche.

Vers quinze heure, tout le monde s’active, d’autres artisanes arrivent peu à peu, Julienne apporte la commande prête de 20 tapis de bain en satrana pour l’hôtel Le Coco Lodge. 
Le lundi, c’est le jour où chacune amène la production de la semaine, on commente, on contrôle la finition. On regarde ce qui manque dans le magasin, ce qu’il faut arrêter de produire pour l’instant. Chaque femme remplit ses étiquettes, la blanche qui restera pour la comptabilité et la rouge, qui comporte des éléments de traçabilité, partira avec l’acheteur. 
Les artisanes de Mitsinjo, en stage en ce moment chez nous, ont apporté des tapis ovales, il faut calculer la surface afin de déterminer le prix, pas facile ! Les nouveaux produits sont maintenant en magasin. Des visiteurs arrivent, il y a encore des tapis étalés partout, ce sont de bons clients qui achètent deux rideaux, un tapis, un sac à main et quelques pochettes.

   
16h30, c’est l’heure de la formation design, nous allons chercher des images sur Internet, nous commentons, nous discutons, entrevoyons de nouvelles formes, de nouvelles techniques, de nouveaux objets à réaliser… Les centaines d’images vues vont décanter dans nos cerveaux et faire surgir de nouvelles productions.




Vers 17h30, les femmes récupèrent l’argent de ce qui a été vendu dans la semaine. Depuis un an, les artisanes gèrent elles-mêmes les finances de la boutique en s’appuyant sur des outils de gestion que nous avons conçus et adaptés peu à peu.

18h, la nuit va bientôt tomber, Rouge Beauté ferme boutique, mais quelques artisanes restent encore pour travailler un peu à l’atelier.


Venez visiter notre page Facebook : https://www.facebook.com/pages/Rouge-Beauté-Madagascar/684412314920383?fref=ts

À suivre, 
Rosemarie Martin

jeudi 9 octobre 2014

jeudi 25 septembre 2014

Rentrée à Mahajanga


Me voilà rentrée à Mahajanga depuis une quinzaine de jours. 
Rouge Beauté était en pleine effervescence car nous avons eu une grosse commande de 200 sacs pour la Convention Nationale de la JCI (Jeune Chambre Internationale) qui se déroule les 25, 26 et 27 septembre à Mahajanga. La commande a été livrée samedi, ouf !




Une telle commande, c’est bien mais malheureusement ce travail a été fait au détriment de l’achalandage de la boutique. Depuis un mois, les femmes n’ont rien pu créer de nouveau et nos clients habituels nous boudent, il va valoir ramer pour les récupérer.

Lundi, nous avons fait notre grosse réunion de rentrée. S’est posée, alors, la question d’accepter de telle commande avec des prix trop serrés ; en résumé, les artisanes n’ont pas gagné grand chose, donc ce n’est pas valable, le problème, c’est que les femmes se sont laissées convaincre de tirer les prix au maximum pour obtenir cette commande, il faut que cela nous serve de leçon pour la prochaine fois. 
Les artisanes se sont jurées de :
- ne pas se laisser influencer par des personnes qui paraissent « importantes », de calculer le juste prix et de ne pas en démordre quitte à perdre le marché.
- de s’organiser afin que la créativité reste toujours le premier objectif du groupe.
-  de ne pas oublier les clients fidèles.

Nous avons décidé qu’il valait mieux que nous montions encore en gamme, ce serait plus intéressant et d’un meilleur rapport.
















Ici, les vacances ne sont pas terminées, bien que ce soit la fin, il y a encore pas mal d’activité à Petite Plage qui reçoit beaucoup de Tananariviens. Certaines femmes de l’association ne viennent pas en ce moment car elles travaillent pour les nombreux étals de restauration rapide, hotely, qui se sont montés à la va-vite, à la plage, pour accueillir les touristes, cet hiver austral, c’est un vrai business. Petite Plage a beaucoup changée depuis un an.



La formation couture a débuté hier et aura lieu 3 jours par semaine pendant 8 semaines. Les artisanes se sont organisées en trois groupes de niveau. Il s’agit d’apprendre les bases de la couture et l’utilisation de machines électriques, nous avons 3 ménagères et 3 professionnelles. Les machines professionnelles vont terriblement vites mais surtout, elles nous permettront de coudre de grosses épaisseurs de raphia et de tissu. Nathalie, la couturière qui anime la formation est très professionnelle et très pédagogue, elle mène les artisanes à la baguette, malheur à celles qui ne cousent pas droit mais tout ça se fait dans la bonne humeur et les rires.

 

Merci à tous ceux qui ont participé à La soirée des 5 ans de Rouge Beauté à Nantes au Lieu Unique. L’argent que nous avons récolté a déjà intégré le budget de fonctionnement. 

Si vous souhaitez devenir membre de Rouge Beauté, vous pouvez télécharger le bulletin d’adhésion sur ce Blog à la rubrique : « Comment nous contacter ».

À suivre


Rosemarie Martin

jeudi 21 août 2014

C'est l'hiver à Madagascar

Très bonne nouvelle, la Section Monde du Secours Populaire Nantes/Saint-Nazaire a décidé de nous aider en finançant l’électrification solaire du site Rouge Beauté à Mahajanga. Nous sommes très heureux, cela permettra aux femmes de ne pas subir les éternelles coupures de courant et va dans le sens d’une autonomisation du groupe.




Je suis en France jusqu’au 6 septembre. En attendant mon retour à Madagascar, je converse tous les vendredis après-midi, sur Skype, avec les artisanes de Mahajanga, la formation informatique a porté ses fruits. C’est formidable de pouvoir visiter l’atelier et la boutique, de voir l’évolution de la production. Tout va bien. Apparemment, il y a plus de clients que lors de l’hiver dernier.
Hé oui, en ce moment, c’est l’hiver à Madagascar. Sur la côte ouest, il fait une douce chaleur mais sur les Hauts Plateaux, au cœur du pays, c’est plutôt frisquet.

Le jeudi 4 septembre 2014, Rouge Beauté fête ses 5 ans au Lieu Unique, vous êtes tous invités, nous avons besoin de soutien et d’augmenter le nombre d’adhérents car Rouge Beauté se développant, les frais de fonctionnements, qui sont rarement jamais subventionnés, s’accroissent sensiblement. Si chacun amenait au moins un ami, ce serait super ! 


De plus, lors de cette soirée festive, aura lieu un tirage au sort qui vous permettra, peut-être, de gagner une œuvre d’art ; en effet, cinq artistes ont offert généreusement une de leur production pour aider Rouge Beauté. Vous pouvez participer, d’ores et déjà, en contactant rougebeaute@gmail.com. Plus vous achetez de tickets plus vos chances de gagner seront grandes. 100% des sommes récoltées iront à Rouge Beauté.







À suivre

Rosemarie Martin




vendredi 13 juin 2014

Petite Plage, Amborovy, Mahajanga

Mahajanga vient de perdre une image familière : la pauvre Vazaha qui pédalait, pédalait, pédalait sur le bitume ou dans le sable pour démarrer sa mobylette. J’ai échangé l’engin de malheur pour un scooter, il n’est pas tout jeune, mais il démarre au quart de tour.


Ce matin, c’était la remise officielle des dons du Rotary Club à Rouge Beauté (Cf. message 22 avril). Ce projet, initié par le Club de Nantes Jules Verne a été suivi de près par le Club de Mahajanga.


M3TV était là pour filmer la cérémonie et montrer ce que nous avons pu réaliser avec cet argent, notamment les grilles de sécurité, les sanitaires et tout un plan de formation. 

Les formations ont vraiment bien fonctionné, l’informatique et la chapellerie tous les matins, la broderie et l’assemblage du raphia tous les après-midi, le satrana pendant cinq jours. Nous avons même pris un petit moment pour le calcul.
Nous avons acquis, également, des équipements nécessaires au développement de l’activité des femmes artisanes : des métiers à tisser, des ordinateurs, du matériel pédagogique, du matériel de bricolage, du mobilier…

Ce matin, les artisanes avaient préparé des gâteaux, des sandwichs, de la citronnade, à la grande joie des enfants.

La semaine dernière, nous avons reçu la visite des femmes de la région de Mitsinjo, productrices de raphia, venues pour se former à Rouge Beauté. Les femmes de Benetsy ont encore fabriqué de beaux tapis en raphia tressé.








Notre commande de 300 kg de raphia est arrivée dimanche, par la mer, en boutre. La récolte a eu beaucoup de retard cette année en raison du cyclone. Cela a pénalisé notre production.

Fin juin, je reviens en France, pour deux mois.

À suivre

Rosemarie Martin