À Mahajanga, c'est la sècheresse, la saison des pluies n'a pas eu
lieu, le matsabory, l'étang,
à côté de ma maison est à sec depuis plus d'un mois alors que
d'habitude c'est fin décembre qu'il est ainsi et encore, jamais
complètement vide. Les puits ne vont pas tarder à être vides
aussi.
À Amborovy comme dans une bonne partie de la périphérie de
Mahajanga nous ne bénéficions pas des services de la JI.RA.MA,
distributeur d'eau qui a des forages plus profonds. Je ne sais pas ce
qui va se passer, la population ne semble pas s'en inquiéter et
quand il a été question au niveau des institutions administratives
de raccorder les fokotany
concernés à la JI.RA.MA, cette dernière a fait savoir qu'elle
n'avait pas de tuyau, le problème est réglé !!!!!
Joëlle,
la Présidente de Rouge Beauté France est venue nous rendre visite à
Sainte Marie et à Mahajanga. Elle avait apporté plein de jeux
éducatifs pour Akanin'Ankizy,
la maison des enfants de Mahajanga qui fonctionne bien. Quatre
enfants en grandes difficultés sont accueillis quatre soirs par
semaine de 17h jusqu’au petit déjeuner, ils sont ravis, Niry et
Nicoletta sont extras avec eux, jeux, gouter, repas, soutien
pédagogique… Pour une des pensionnaires qui a déjà redoublé
plusieurs fois, on est en train de faire les démarches pour
l'inscrire dans une meilleure école et surtout une école où elle
n'est pas stigmatisée, nous avons encore quelques mois devant nous,
ici la rentrée est en octobre.
Le
mercredi soir toute une bande d'enfants participent aux
répétitions de
danses, chant, théâtre
en vue d’un spectacle en septembre.
Le
vendredi après-midi, c'est le soutien
scolaire pour
tous ceux qui en en besoin, il y a 17 enfants inscrits en ce moment.
Voici
quelques clichés qui montrent un peu la vie de la Maison des
enfants. Les parrains du projets sans lesquels cette maison n'aurait
pas vu le jour, ont déjà reçu ces images.
Sinon, la créativité
des artisanes
est au top, il n'y a qu'à regarder ces photos pour s'en convaincre.
Le raphia et le satrana,
palmier de la côte ouest, sont leurs matériaux de prédilection.
Certaines brodent et teignent avec des plantes de la région le coton
écru local qu'on appelle le soga
pour faire des paréos ou des rideaux.
Question créativité, les femmes d'Ambatoroa à Sainte Marie ne sont
pas en reste. Depuis quelques mois, elles suivent une formation
intensive dans tous les domaines : tressage, tissage, nattage,
couture, macramé, informatique, français, agriculture... La maison
est maintenant finie, il nous reste les peintures à faire. Les
meubles ne sont pas encore arrivés non plus mais c'est moi que ça
gêne le plus car les femmes sont habituées à travailler sur les
nattes en penja. On attend
toujours les panneaux solaires mais le container a encore été
retardé, cette fois-ci par la grève des douaniers. Dans deux
semaines les artisanes devraient voir arriver le matériel et les
installateurs. Quel changement ensuite !!!
Leurs
créations
sont sous le signe du naturel,
en penja,
jonc local,
et en raphia.
La nouvelle technique de tresses cousues sur tranche a produit des
tapis, sets de tables, corbeilles, rideaux-portières qui côtoient
les anciennes créations en penja natté ou avec la technique en
étoile, ajouré, qui sert à faire les garaba,
paniers, poubelles et cages à poule. Ce point au demeurant très
joli est du fait de son utilisation habituelle complètement
déprécié, peu de femmes aiment le pratiquer, il permet pourtant de
réaliser de très beaux abat-jour qui se vendent toujours très
bien.
Pour
ma part je m'apprête à revenir en France pour deux mois, juillet et
août, comme chaque année. La petite soirée à l'occasion de mon
retour aura lieu le jeudi 29 juin et l'Assemblée Générale le jeudi
31 août.
À
suivre chaque semaine sur
https://web.facebook.com/rougebeautemadagascar/
Rosemarie
Martin
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