Après un séjour en France de deux mois, me voilà revenue à Madagascar
depuis une quinzaine de jours.
L'heureuse
surprise à Mahajanga c'est de voir que les femmes en mon absence ont
chaulé l'intérieur de la boutique ainsi que de l'atelier et fait
réparer les fissures, c'est nickel !!! Ça fait plaisir à
voir. L'entretien d'un bâtiment, c'est son avenir et par le fait
même l'avenir de l'Association.
Si les femmes sont complètement autonomes pour la gestion des ventes
dans les boutiques, elles ont encore des difficultés à gérer le
suivi des commandes que ce soit à Sainte Marie ou à Mahajanga. Cela
demande beaucoup d'organisation, de rigueur et un sens du contact.
Cette année, nous allons nous atteler à cette tâche tout en
poursuivant les formations initiales (tissage, tressage, nattage,
crochet, couture...) pour les nouvelles arrivantes et les formations
continues pour tout le monde, informatique, initiation à Internet,
malgache écrit, français.
À Mahajanga, nous devons aussi refaire la toiture en satrana,
feuille
de palmier. En construction traditionnelle ou semi-traditionnelle,
les coûts de revient sont moindre qu'en Europe par exemple, par
contre, il y a beaucoup plus d'entretien car les matériaux que nous
employons sont moins pérennes. Pour notre budget, ce n'est pas une
bonne chose puisqu'en général les subventions ne couvrent pas les
frais de fonctionnement. Il nous faudrait encore plus d'adhérents...
Juillet-août,
l'activité aurait dû s'intensifier étant donné le nombre de
vacanciers qui fréquentent Petite Plage à Amborovy à cette période
de l'année, le village est littéralement envahi par les
Tananariviens mais notre marchandise n'est pas adaptée, trop chère,
je pense. Nous devrons faire des efforts dans ce sens pour les
prochaines vacances, produire une série de produits « spécial
vacanciers ».
Rouge
Beauté est toujours présente dans 3 régions à Madagascar, la
production est spécifique à chaque site : tout au naturel à
Ambatorao, Sainte Marie, tout en couleur à Mahajanga et un bon
équilibre des deux à Fianarantsoa,
À Ambatorao, Sainte Marie les artisanes utilisent le raphia et surtout le penja,
variété
de jonc local qui a la particularité d'être blanc à l'intérieur,
les artisanes en jouent pour créer des motifs quand elles le
nattent, elles en font aussi des tresses cousues. Les fibres ne sont
pas teintes.
À Mahajanga, les artisanes emploient le satrana, palmier local et le raphia en grande quantité. Le satrana est essentiellement natté, pour le raphia, les femmes appliquent 3 techniques, le tissage, le tressage cousu et le crochet. Elles aiment la couleur et ça se voit.
À Fianarantsoa, c'est le forona, variété jonc local et le taretra, sisal qui dominent la production, le forona est natté et le sisal tressé et cousu.
À Amborovy, beaucoup de puits sont déjà asséchés. Le matsabory,
petit lac situé non loin de Rouge Beauté est à sec depuis début
mai alors que d'habitude il n'est jamais vide avant fin décembre à
l'arrivée de la saison des pluies, c'est très grave, personne au
village n'a déjà vu le matsabory
complètement asséché en cette saison. Les ravinala,
arbres du voyageur, meurent. Les gens sont obligés d'aller en ville
à 12km pour acheter de l'eau de la JI.RA.MA.
La maison des enfants, Akanin'Ankizy, fonctionne bien. En ce moment les
enfants des écoles malgaches sont encore en vacances, nous en
profitons donc pour faire deux répétitions par semaine de danse,
théâtre et chant en vu de notre spectacle dont la première
représentation aura lieu vendredi 28 septembre. Une deuxième est
programmée première quinzaine de novembre à l'occasion de la
visite de deux de nos super parrains.
Les
nouvelles de Sainte Marie sont bonnes, les femmes sont ravies de leur
installation solaire. J'irai à Ambatorao sans doute fin octobre.
À
suivre...
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